Un mal de coeur me seccoue, et je dois me rendre en courant dans la salle de bain pour ne pas rendre sur le plancher de ma chambre. L'odeur du sang me suit partout, depuis trois jours. Des flashs de mes actes me hantent, même la nuit. Et je ne peux qu'endurer, car les artifices ne font aucun effet sur mon mal être.
Je suis un meurtrier...Et un violeur.
Je rends de nouveau, vidant mes trippes, bien qu'elles soient vides, elles aussi, dans la cuvette. Le coeur me débat, et les larmes coulent sans que je puisse les arrêter. J'ai tué deux personnes ce soir-là...
En tremblant, je me redresse, tirant la chasse et nettoyant vite fais mon dégat. Appuyer sur le comptoir de l'évier, je m'observe dans le mirroir. Et je n'ai d'envie que de détruire l'homme au visage démoli devant moi. Ce que je fais, par le fait même, en donnant un bon coup de poing dans la glace. Les étincelles de lumière explosent, se répendant autour de moi.
Je souhaiterais partir, loin. Dans l'au-delà. Ou un peu plus bas. Où l'enfer m'attends.M'accrochant aux murs, mes pas me mènent vers mon lit, où je me laisse tomber. Vide.
La porte de mon havre de douleur s'ouvre, rapidement. Et je me redresse machinalement. Aucune émotion. Visage impassible.
Elle est là, devant moi.
Comment est-ce possible ?